Octobre est arrivé cette année mi-septembre, Ses vents sont bien fougueux et je sens que se cambrent Les branches dénudées par cet avis d’automne, Qui vous flétrit la traîne avant que l’heure sonne !
Toi seul es en retard, toi seul ne viendras plus, Est-ce un signe des temps que les feuilles ont lu ? Tout tombe, et notre amour se relève sans voix D’avoir pansé l’été à genoux loin de toi.
J’ai le regard hagard, les cheveux d’une folle, Sans toi je ne suis plus qu’un rire qui s’envole, Ce pâle étonnement de revoir le matin Sourire à ma fenêtre esseulé au jardin.
J’attends que rien n’arrive et jamais rien ne vient, Je n’ose regarder celle que je deviens, Pourtant comme la paix se repait de la guerre, C’est d’avoir trop souffert que désormais j’espère.
D’autres vivront pour moi ce que je n’ai pu vivre, J’ai tant lu cette histoire en tellement de livres… Mais je garde en mon cœur de tes lettres qui flambent, En souvenir rougi ton regard sur mes jambes !