Nous marchions sur la plage où la mer échouait Doucereusement dans tes cheveux dénoués Son air salé. La joie flottait partout, grand dieu, Et l’amour ondoyait son drapeau dans tes yeux !
La jeunesse avançait entre la terre et l’eau, En guettant ton sourire et l’ocre de ta peau. Des vagues s’écrasaient lourdement sur le sable, Effaçant sous leurs pas ton empreinte adorable !
Toutes venaient mourir dans des remous superbes, Et renvoyaient aux cieux la fille ainée du verbe ; Lui qui l’avait donnée pour éclairer le monde, L’entendait jalouser tes longues boucles blondes !
Tu ne t’en souciais pas. Que les lueurs remontent, Qu’elles fuient aux rouleaux que l’océan démonte, Seul comptait ce moment où la bouche entr’ouverte, Tu embrassais la vie qui nous était offerte…