Grenade Ton œil est la lumière Andalucia Chemin vers la lumière Passe un oiseau qui ne sait pas Quel signe il devient Dans mon esprit assoiffé de certitude
Grenade est un parfum Crispant sous mes doigts comme une étoffe
Soif d’écrire comme à l’eau de tes fontaines Fleuve de mots Encre du feu de tes façades J’ai jeté sur l’Alhambra ma fougue écrivante J’ai deviné tes contes et tes mystères
Ville d’un mystère et d’une certitude Noir tel un roman d’épées Fait de gitan et de trahison Flambante Carmen Arabesque incroyable au dessus des montagnes Dentelle de brume au matin sur tes maisons de neige
Tel un fruit Ta chair juteuse inonde mon haleine Je m’enivre de ce parfum Tes rues sont le labyrinthe de mon inconscient Gitane et froide Mystérieuse et légère Qui me rappelle qui me définit mieux Sinon toi Tu es le reflet de mon âme intérieure Tu as su te reconnaître en moi Quand je vacillais au seuil de l’existence Je sens aujourd’hui ton appel Et derrière cette impression d’habitude Qui accompagne ma vie sur tes terres J’apprends que tu es simplement L’espace de ma finitude. Voile bleuté défrichant la terre de mes désirs Les sillons de tes champs dessinent mon bonheur Je croise ton regard dans mes rêves Et je sais que je retournerai à toi Comme un amant assoiffé de beauté Comme un amant qui ne sait qui il est Comme un amant retrouvant son cœur Dans les plis de ta mémoire séculaire. J’ai senti dans mon ventre remuer la fertilité de tes rythme C’est le sang de tes guerres qui te donne ta force Et ton assassiné prodigue ne viendra pas me contredire J’ignore jusqu’au prénom des autres amants Depuis que j’ai couché nue dans tes bras Ma Grenade Jamais je ne te serai infidèle Et je viens te rejoindre par ta force invincible.