C’est toute l’histoire de deux esclaves si renommés Qui sont opposés sur la place de notre paisible village Billal Al Habachi, le noir, homme respecté et bien-aimé Et Jean El Mouhouv Amrouche, cet illustre personnage
Billal a bien eu sa mosquée qui trône sans partage Et El Mouhouv vient le saluer avec sa belle statue Mais deux camps, divisés, affichent tous leurs clivages Et dans leurs sales bêtises se murent et s’entretuent
Billal le Saoudien est dans les cœurs des Musulmans Et El Mouhouv dans ceux de tous ses frères Algériens Le premier accompagna le Prophète de tous moments Et le second nous libéra d’un colonialisme inhumain
Les deux hommes peuvent cohabiter sur nos crêtes Si nos contemporains cessaient leurs mesquineries Il n’y a que les imbéciles aux folles et vilaines têtes Qui cultivent ces sales divisions avilissant l’Algérie
El Mouhouv et Billal restent deux grands symboles Qui peuvent bien se côtoyer dans le village d’Ighil Ali Ils demeurent, pour nous, deux merveilleuses écoles Et il suffit que le pouvoir en place accepte et s’y plie
Les Béni Abbas affectionnent El Mouhouv et Billal Et notre royaume en fut bien la meilleure illustration Il faut bien arrêter ces jacasseries qui nous font mal Et se projeter dans un véritable destin de vraie nation
La leçon des Béni Abbas remonte à la nuit des temps Où Chrétiens, Juifs et Musulmans vivaient paisiblement Les divisions sont l’œuvre des bons partisans de Satan Qui, d’anges, veulent nous transformer en vils démons