La haine paralyse les esprits Et les rend bien insensibles C'est le mal de toute l'Algérie Et c'est un fléau bien terrible O mon Dieu! ô mon Dieu!
La haine alimente nos malheurs Et ils forment notre belle noria Elle tourne en injectant l'horreur En faisant de nous de vils parias O mon Dieu! ô mon Dieu!
La haine insuffle la vilaine mort Et comme une faux nous terrasse Elle est laide du dedans et du dehors Et aux bonnes gens fait la chasse O mon Dieu! ô mon Dieu!
Le Kabyle ne fut jamais haineux Mais il se découvre des penchants Depuis qu'il s'est donné des dieux Qui l'alimentent de propos alléchants O mon Dieu! ô mon Dieu!
Les nouveaux dieux tracent l'avenir En y exploitant tous les domaines La culture, la religion et nos martyrs Servent leurs visées toutes malsaines O mon Dieu! ô mon Dieu!
Leurs dieux sont faibles devant Dieu Et leurs fourberies seront déjouées Leur haine disparaitra de nos cieux Car c'est une vile partition déjà jouée O mon Dieu! ô mon Dieu!