Les montagnes sont vraiment belles Par ma tête elles sont belles Belles comme cette famine Cette famine qui les embellit Pousse bien sur nos rochers Ces rochers si bien petits Nos anciens l’ont tous chantée Mais la vérité demeure cachée La beauté est dans les pierres Et aux montagnards la misère
Les montagnards de la misère La misère qui les rend si fiers Elle les tient de son amour Elle les tient de son amour Son amour fit leur bonté Qui les mit en pauvreté Vivant bien au jour le jour On les appellera à tuer Les efforts des opprimés Les mains toutes délaissées Resteront sans nul passé
D’où vient tout cela ? Cela vient de l’oppression De l’oppression du capitalisme Ce capitalisme des plaines Qui a tué le travail des montagnes Quel est le montagnard aujourd’hui Que sa terre fait vivre ? Aujourd’hui : Sa chèvre est un sachet de lait Son bois est une bouteille de gaz Son jardin est un souk Il suffit d’avoir l’argent Mais où est-il ?
L’argent ramassé sans peine Dans les villes au-delà des plaines Et les plaines sur les montagnes C’est le travail de nos mains Au profit de ces inhumains Qui nous inventent des bagnes Ils ont eu des terres ailleurs De la Russie à l’Equateur
O ! Mains des masses ouvrières Toutes unies contre la misère La misère qui nous écœure La lutte que nous menons Est une lutte de chaque instant Contre tous nos oppresseurs Nous avons droit au rêve Et notre cri tonne et s’élève Nous avons droit au soleil C’est Dieu qui fit cette merveille