Nous sommes tristes mes frères Emportés par un vent violent Nous vivons dans la misère Nos cœurs pleins de tourments Nous vivons un exil amer Trimant comme des démons
Si on pouvait être des pigeons Nous volerions vers nos plaines Voir tous ceux que nous aimons Et leur conter cette vie de peines Les cœurs voguent sur nos monts Les cordes de l’exil nous saignent
Nul n’a de l’amour pour l’exil Mais c’est la fatalité de la vie Nous voyons nos jours qui filent Nous avons perdu toute envie Il a nous a suffi d’un jour d’idylle Et des chaines nous furent servies
Il ne faut jamais perdre espoir Nos cœurs rêvent du retour Nous pouvons broyer du noir Il faut bien que vienne le jour L’exilé pourra enfin entrevoir Le rêve qui il a eu de toujours