La lande prégnante, imbibée d'écume salivante, Interroge la nue où les astres déferlants Viennent se poser à l'abri.
Leur ouïe est prémonition, Elle leur annonce le son du clairon. Ils s'élancent à l'appel du barde inspiré, Rejoindre la marée.
Vagues des naufragés, La crinière de sable divague, Se refroidit le long des dunes. Les paquebots stoppent leur course frénétique, Pour écouter la sensualité de la lande.
Les tourbillons de geyser Criblent l'émail de leurs écailles. Longues sentinelles sablonneuses Se marient avec les cercles d'eau satinés, Qui escaladent les brèches du néant attirant, Et font des clapotis cinglants.
L'ancre arrache les fonds abyssaux. Un essaim de chevaux camarguais, À la crinière d'éphèbe, embellit ces contrées éthérées, Qui gravent leur éternité sur les rochers marécageux.
Colliers de grelots, Tels sont les pas de danses de ces chevaux gitans, Héros nomades au cœur sédentaire. Des effluves effacent le vice...
La lande prégnante, imbibée d'écume salivante, Interroge la nue où les astres déferlants Viennent se poser à l'abri.
Des strates océanes se dessinent, À l'encre de Chine, Dans une fourrure de ciel violine.
Mariage de merveilles naturelles, Qui posent les pieds au ciel, Attrapent les feux de l'inconnu, Et révèlent la beauté d'un coucher de soleil cristallin.