Les yeux fixés sur l’infini Je cherche une bougie Dans les cauchemars de mes nuits Eté automne hiver printemps Que reste t-il du temps Des saisons Et des rêves dans le vent Rien… Rien que les frémissements d'un cœur Qui erre dans les prés sans vert sans chaleur...
Torpeur !
Que reste t-il du temps Que reste t-il de cette sphère Du sang sur le trottoir qui geint Les cendres De quelques bottes de foin Des ventres vides En attente sans fin Une balance Qui grince dans tous les coins La Liberté Qui s’en et s’y plaint
Que reste t-il du temps et de cette sphère Les parfums Il n’y en a point Ni jasmin ni foin Mais un point Dans un rond point
Tout Les saisons Les couleurs Les corps Les cœurs La barbe du Seigneur Les coups de poings Et même les points en suspension...
Tout Est négocié Dans les marchés Aux enchères Que reste t-il du temps et de cette sphère Des chats qui ronronnent leur malheur Des fous réfugiés dans la torpeur La vulgarité sans âme et sans cœur
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Que les vents m’ouvrent les portes du désert Partir Au pays des palmiers suspendus dans l’air Sans rien pour bagage Mais Les frémissements de mon p’tit cœur Ma bosse de dromadaire