que ne t'ai-je connu il y a longtemps, moi j'étais jeune et fort et toi déjà si belle ! nous aurions fait bouquets de nos tendres printemps. mais depuis sont passés tant de vols d’hirondelles.
la source s'est tarie qui nous aurai vu boire. et le chemin pentu a perdu ses bouleaux. dans l’âtre autour du feu se sont tues les histoires. les rides vont creuser leurs sillons sur nos peaux.
moi je vis de projets, et toi je n'ose dire. ne sachant de ton cœur que ce que j'imagine. je ravive un passé et je me risque à l'écrire. comme un peintre un peut fou prend sa toile et dessine.
ahh ! nous aurions fait de bien troublants voyages. aux dunes des déserts, au courbes de nos corps. promenant nos envies sur mille paysages. cherchant dans nos passions mieux encore que de l'or.
regarde les années se font courtes, et nous avons tous l'air à nous réinventer des rêves parchemins. pourtant ce peut d'air frais qui nous revient d'hier, a la même douceur qu'une rosée du matin.
