- Quelle course est la tienne ! à ton étoile revenir. Combien de siècles déjà, consumés par l'errance cyclopéenne ? Et tu échoues, chaque fois que sonne l'heure où il faut mourir. Là est ton destin ! dans le hasard des vies qui s'enchaînent
Que de campements en ce voyage incertain ! Marchant au gré du vent, sans l'espoir d'un jour retrouver L'endroit de ta naissance, pour qu'enfin Vienne la nuit, ton sort achever.
Tu as suivi mille chemins, Et vers l'inatteignable horizon, tu marches encore. Lasse de tes pas hasardeux, allant sans entrain, Il te faut pourtant jusqu'à la fin porter ce corps.
Mais qui es-tu, voyageuse, toi qui erres jusqu'à la lune, Toi qui, sous l'effort, courbes le dos ? Quelle malédiction t'oblige ainsi à gravir les éternelles dunes De l'antique désert, où jadis coulait l'eau ?
- Je suis l'âme qui vit en ton sein, Et dans celui d'autres avant toi.