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Samuel Uson-Mazaudier

Améliade

Néologisme fidèle à sa douceur
Ne se contemplant pas
Ressentie instantanément
Prodigue un soin, non pas pour l’éclat
Seulement ce frisson de bonheur

Sans doléances autour du cou
L’acharnement de la tourmentée
Est de se fondre et n’apprendre
D’elle, que ce que l’on sait
Comprendre est un bien bel atout

Introspection de sa carte
Incisive et risquée, de l’avoir perdu
L’audace du talent ne se lasse
Du véritable régal à l’avoir lu
Cajolerie d’un pli en guise de charte

D’une main blanche sans pâleur
Hypnotisante sur le papier
Via la plume, c’est un effort
Disant beaucoup de vérités
Implicites et fortes, sans peurs

Les lignes s’accouplent avec unions
S’acèrent les doigts autour des mots
S’étranglent les caprices
Ne berçant que d’autres lots
Filatures de mondes en haillons

L’enivrante noirceur inaliénable
Est éternelle de vie, phare de l’Autre
Excluant les glorioles, elle convole
Irréaliste est son art, le vôtre
Sans aiguilles et affable

L’osmose des automnes rassemblés
Sous le chapeau clandestin de sa pudeur
Glorifier n’est pas se sanctifier
Rendons méritante sa candeur
De ne pas se savoir à ce point aimée

Avec emphases et désuétudes
Propres à l’auteur des verbes cristallins
Maladroites gerçures aux dents dures
Sans myriades déclamant ce sibyllin
Message, caractéristique d’infinitude

Des bontés torrentielles et absolues
Déversées en une rencontre puis couchées
En guise de landaus
Correspondants à tous les grés
De nos platoniques sentiments vécus

Commis comme des blasphèmes
Injonctions sociétales marquées
Aux fers des carcans, des enfers
Des différences s’admettent vérités
Un humain prend goût aux baptêmes

La quiétude sakurienne de l’amante titanesque
Aux effluves des solstices dénués de dates
Le pouvoir des lettres se voulant un savoir
En dédier quelques-unes dont elle n’est lauréate
Une Améliade se songe et se vit romanesque

Chère Douceur.