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Samuel Uson-Mazaudier

Être jaloux du soleil

Attendre les ténèbres frivoles
Pour douter des affres climatiques
Ces journées tièdes souvent s’affolent
Pour les vieilles dames dramatiques

Les mémoires tant embuées
De couleurs pourtant jaunies
Ces belles ardeurs éreintées
Par leurs silences ou bien leurs cris

Miracle chaleureux du labeur quotidien
Que l’éclairage guide pour les combats
Ces tons si colorés dont il se parera
Il ne faudra pas en attendre rien

Les froides matinées aux montagnes des glaces
Les soleils des étés aux moiteurs étouffantes
D’un jaune brûlant aujourd’hui menace
Seulement ces vieilleries un peu pédantes

Pommes roussies par les années
Liturgies tendres à te rendre beau
Aube de l’ère, zénith pâmé
D’un glas sonnant quand viendra l’eau

Oracle insistant d’actes conclus
Lueur d’espoir, brûlure cloquée
Dans ce cirage méconnu
Chaque désert est mon voilier

Seul guide vers les trésors
Photographiant tes attraits
Ces minéraux ruisselants d’or
Ont des charmes épinglés

Erreur de jauge d’hydratation
Dont découle la sueur
Imaginons ses fiers rayons
Transpercer l’âme et le cœur

Ce filou d’astre est pointé
Sur une aiguille en érection
Qu’importe le sens de l’attraction
Il se tient toujours muet

Pourquoi humaniser l’étoile ?
Ironisant les situations
Marquant la violence de ses toiles
Un pugilat de déceptions

Gerbe d’éclairs aux dizaines d’éclats
Ces gentes dames ici trempées
Considèrent que leurs états
Sont des rivières pour scintiller

Illuminateur maussade
Caresse les peaux de la vie
Séduisant brûlot jouit en cascade
Sur nos étranges amnisties

Traître ardu, serein, fidèle
Aux portes des courants glacés
Seule ta féminine rebelle
Avec ses nuages peut t’embêter

Femme de l’ombre aux larmes fortes
Elle ne résiste que peu de temps
Ton lourd mistral, telle une cohorte
La balaie en conspuant

Stationnent sur tes domaines
Nos prunelles émiettées
Galant de tous, tu nous entraînes
À te séduire, te détester

Les morales ici s’égrainent
Pour ces mesdames un peu ridées
D’avant la guerre, toutes à la chaîne
Loin de la plage sont retranchées

Sous tes éclats nombreux et fous
Tu distribues les émotions
Les infligeant avec remous
Posant d’autres réflexions

Je ne t’aime pas le Glorifié
Incandescence de chaleur
Ta présence a mortifié
Le soleil noir de mes bonheurs.