Les amours imaginaires S’immiscent dans nos vies Composent les bestiaires D’innommables hystéries
Les amours imaginaires Rivalisent de stratagèmes Aux conséquences sans gênes Pour les schémas ordinaires
L’amoureux imaginaire Frétillant à l’horizon En mordra bien la poussière Détournant sa pâmoison
Où l’amour imaginaire Annihile la floraison D’indulgences et de passions Ne s’entichent pas les fières
Qui d’amours imaginaires Ne raffolent presque plus D’autant qu’elles sont sévères Et se désolent, bien déçues
Des amours imaginaires Virevoltent les idylliques Pensées un peu trop amères Résumant autant les niques
Les amours imaginaires Désorientent l’énergie Rendement un peu solaire Même si la détresse luit
Les amours imaginaires Utilisent les théorèmes Si seulement ils essaiment La froideur des tortionnaires
L’amoureuse imaginaire Bousille le tourbillon De l’amour tant incendiaire Au brûlot des déraisons
Où l’amour imaginaire Flingue en somme la nation Constituée même sans terres En romance des fictions
Qui d’amours imaginaires Ne s’enticheront pas plus Les volées trop suicidaires Provoquent souvent les afflux
Des amours imaginaires On imagine tous les risques Même dans le sens contraire C’est ce mythe que l’on confisque
Les amours imaginaires Semblent provoquer d’office La lubie de vents stellaires Emportant parfois l’abysse Ces amours imaginaires Quoi qu’en dise la raison Le cerveau ou les lombaires Cela paraît bien trop long
Mais les amours imaginaires Continuellement priorisées Leurs errances en sont sincères Lorsqu’il s’agit de s’aimer.