Vos
poèmes

Délices enivrés
Par les mirettes brunes
D’un seul regard dompté
Fait d’un lagon, sa lune

Raisonné est mon corps
Souffreteux et grossi
Déraisonnable ce sort
De mon amour, ici

Galbe hellénique
D’une antique volée
Où le sourire mystique
Me fera convoler

Vers les errances profanes
Que j’ignore encore
Ton seul teint diaphane
N’a de pourpre que l’or

D’un diadème inconvenant
Dont s’éboulent les pierres
D’un cadet proférant
Ces menaces en prières

Puisque tout ne ranime
Que la flamme inconnue
Du désir qui anime
L’apaisement d’un perdu

Spectateur ébahi
Par la longue sirène
Masculine est celui
Faisant roi une reine

Grandiose est le terme
Presque inaliénable
Me frappant d’anathème
En me contant la fable

Animé de malices
C’est dans chaque salut
Qu’armés sont tous mes vices
Décharnés et vaincus

Face à la pureté
Symbolisée et nue
Définie est Beauté
Par l’Immensité vue

Mégère est la main
De celui tant rêvé
Gère maintenant le divin
D’une chimère créée.