Après les gouttes de pluie Qui s’en vont cogner sur mes joues rouges. Moi aussi, je pleure. Quand je vois les longs Chemins de mes mains ouvertes Et on a perdu le paradis sur terre. À trop piétiner les fleurs colorées, J’ai vu tant de tristesse. Sur les parterres abîmés On crèvera tous un jour. Avec ou sans culotte Le masque tombera, Dans le plus grand des silences Et au revoir les rires et les joies terrestres On s’en ira tous un jour vers des horizons sans nom. Repaire des oiseaux aux ailes légères J’ai enfoui l’autre année morte. Plus tard dans un autre rêve à peine exaucé, Plutôt partir sans laisser de traces, Un simple trait, Un point final, Dans l’univers infini J’ai dessiné le regard imagé. D’une figure aux yeux délavés C’est pour ainsi dire la fin, D’un misérable coup de théâtre Et le rideau est tombé. Sur le comédien au maquillage défait Nous irons demain voir. Les champs écarlate, Et la montagne de nos soucis, Un peu de terre ici-bas, Un peu de poussière d’étoiles, Sur tes joues rebondies Plutôt surgit entre deux actes Quand le souffleur a éteint tous les mots Sur le papier Déjà consumé Il va de soi que le livre s’enflamme. Livre ouvert sur nos pensées vagabondes Un rien de désuet Quand je te vois Pâlir devant tant de cruautés Qui se tassent dans nos vies ridicules. Et le silence s’installe. Tout au long des chemins tortueux Et le silence balaye. Les longs discours acariâtres Intarissables