Vos
poèmes

Je suis entrée à pas feutrés
Dans un certain salon doré
Où les bourgeoises bien nées
Boivent leur thé parfumé.

Leurs mains étincelantes
De bagues chatoyantes
Crée une sarabande
Toute virevoltante.

Conversation animée?
J'approche pour écouter
Le discours bien affuté
De leurs langues acérées.

De leurs bouches sifflantes
Telles des lames coupantes
J'écoute impuissante
Ce verbiage d'élégantes

Des lèvres bien dessinées
Jaillit miel et fiel mêlés
Elles se savent protégées
Ces commères avérées

Sorcières médisantes
Imbues et suffisantes
En chiennes bondissantes
Lèchent les chairs sanglantes

Leurs babines retroussées
Se délectant des péchés
Sans compassion, ni pitié
Aucune grâce n'est accordée

Ces dames opulentes
Un peu trop souriantes
Dans leur prison clinquante
Ne sont qu'âmes gémissantes

Le cœur vide et desséché
Ne savent plus la charité
Les valeurs sont mesurées
Par un petit doigt levé

Ignorantes impudentes
à figures avenantes
Méfiez vous du mécréant
Dans l'ombre c'est l'attente


La richesse est pauvreté
Quand les bourgeoises bien nées
Au cœur des salons dorés
Prennent leur thé parfumé