Je te dédie ces quelques mots, toi, Le triste sire qui a pavé mon enfer De tes bonnes intentions. De tes égoïstes bontés je n'ai retiré Qu'une leçon de vie désenchantée, Loin des chimères qui me faisaient rêver. J'ai vécu dans ton ombre Fidèle servante au cœur soumis, Quémandant une chaleur Que ton âme glacée ne pouvait donner. Tes peurs ne font de toi qu'un pauvre fantôme Qui se nourrit de la substance d'autrui Tout pour encore un moment exister ! Mais le bourreau est là, dans l'ombre Il t'attend grimaçant, impatient Et il ne sera pas clément ! Je t'abandonne à tes quêtes insensées Pauvre mister Hyde fatigué! Personnage aux yeux éteints Condamné à errer dans des paradis Tapissés de tes cruelles vanités...