Dans un village aux chaumières bien alignées Vivent des mégères aux sourires carnassiers. Leurs tabliers de dentelle amidonnée,pendant Sur des corps moelleux,juteux et avenants. Sur la place du marché,alignées Elles haranguent la foule:venez dîner! Même monsieur le bon curé,souriant, Encourage à cet instant en se pourléchant. Sur l'étal d'un boucher bedonnant,sanglant, Un beau morceau d'être dépecé attend. Elles ont faim les mégères du quartier Elles se bousculent pour le meilleur cuissot dévorer, Les mentons du jus poisseux et dégoulinant Elles ferment leurs yeux,jubilant voire jouissant! Du festin si généreusement et gratuitement octroyés. Encore!gémissent elles affamées,jamais rassasiées! Digérant au fur et à mesure ce qui est avalé Et souillant de leurs déjections les pavés blancs...
Dans ce beau village florissant et pimpant Il n'y a pas d'innocents...