C'est un soleil en feu en mon nouvel esprit. Sa chaleur incendiaire flambe l'aspect absent De mon regard, à force, devenu trop méchant, Mais qui preste tombe en cendres, en reste du Fini. Or les seuls paysages passant dans ma raison, Sont des lignes bien droites qui mènent à mon coeur, Qui définissent l'espace d'un infiniment bon Où tout l'air que j'aspire est brise de douceur. Cet endroit de délice pour mon état de grâce ; Je te prie grand Bonheur de m'en laisser trace, Là je peux voir des ponts bâtis en arc en ciel Dirigés vers l'avenir, un avenir réel ! Et j’y vois une colline qui rappelle des seins : La beauté de la femme qui grimpe et monte en vain ; L’ étrange monticule ondulé et tanguant Entre l'équation nulle du désir et du vent. Et puis j'y vois un ciel ! Il est multicolore ! Il est aussi beau gris que de ton bleu azur ! Et son vaste soleil a la lumière de l'or ! Ah! c'est que l’ horizon est bien ma certitude ! Celle qui conduit ma plume À caresser le vide, En ce poème sans âge qui ne prend aucune ride. Il a été trop su, et mille furent déçus. Mais j'espère au présent, Que ce moment passé Est futur gardé Au moins de temps en temps. Et que l'aveuglement est aussi vérité, Que j'érigerai en dogme jusqu'à la sainteté !
