Nous n'irons plus jamais près des champs de jasmins Qui la nuit embaumaient en douceur nos chemins.
Du matin printanier au blanc soir de l'hiver Nous marchions au grand jour jusqu'à la cordillère, Et le vent emportait nos deux voix enlacées Qui encor aujourd'hui résonnent en été.
Nous n'irons plus jamais près des champs de jasmins Où j'aimais effleurer le contour de vos mains.
La chaleur de vos bras, l'affection de vos mots Ne sont plus qu'un frisson qui ondule sur l'eau, Et mon coeur vide et lourd de vos pas en absence Se languit de l'allée où naquit notre aisance.
Nous n'irons plus jamais près des champs de jasmins Où il pleut désormais, sur votre corps défunt.