Ni les années pressées,ni la vie,ni l'oubli, Ne peuvent calmer mon pauvre esprit, Ni les jouissances infinies,ni les plaisirs Ne peuvent effacer mes souvenirs Qui délicieusement me hantent Et me chantent des nostalgies ardentes. Oh! que sont loin ces adorables ans,ces chants Agréables et tous mes cris d'enfant! Que c'est loin ce monde,ce temps fantastique, Onirique,de valse et de musique... Je me souviens bien de mes charmantes poupées, Des robes roses et des souliers tachetés De rouge et de noir,ils sont magnifiques, Comme ceux des heroïnes féeriques... O! moments d'allégresse et d'innocence, Moments de rêves rebels et de romance Mon printemps perdu et jamais revécu, Mes songes fertiles,mes pensées saugrenues... Ah!que suis-je aujourd'hui? qu'un pauvre coeur Naufragé dans l'océan des malheurs, Privé de tendresse et de félicité, Servé de calme et d'hilarité... Que suis-je? qu'un rossignol aux ailes brisées Cherchant aux cieux son âme embrasée!