Etendue de ces sables d'or à l'infini silence diurne Je voyage aux pas lents d'un dromadaire, taciturne Les pensées éparpillées au souffle brûlant du désert Chaque grain de silice cisèle ma peine aux nuages.
Les dunes, longs rubans, se meuvent à mon regard Serpentent sous un soleil ocre rougeoyant d'ardeur Au rayonnement de ces maux embués de larmes tièdes Je pense à toi, Amour, vers ces contrées lointaines.
Rose des sables, Fleur du Sahara, joyau en ces temps Inoubliable est la beauté à même le sol, enfouie Sous les tempêtes et la volonté de l'Eternel anxieux Le coeur emprisonné aux épines de l'arganier, s'étiole.
L'horizon m'achève, l'âme est en déroute à la prière Toujours les mêmes paroles aromatisées d'Amour fou Je t'Aime, Berbère, accrochée à ma peau et mon coeur Sous ton burnous de laine grège, tu parles aux étoiles.
Invoque le Tout puissant de nous réunir pour toujours Les yeux bercés au doux présage d'une oasis de songes J'arme ma patience aux heures rafraîchies à la palmeraie Inspirant mon chagrin de ne pouvoir être dans tes bras.
A la saveur d'un thé à la menthe aux rêves sablés de Toi, Volutes encensent l'air de notre Amour tout en couleurs Tu es ces fragrances de miel caressant mon existence J'écoute le murmure du vent qui me conte notre histoire.