Mon art, triste, mon artiste m'enlise, pire, Coeur de pierre, tour de pise, je l'aime sans thème. L'un se brise, l'autre s'enterre, la misère, la satire, Les maux ne sont que justice de l'ame qu'on sème.
Texte réthorique, mon coeur répond à mon ame, Les mots s'exibent, leurs sens perdent toutes effigies, L'imagination, défiant leur léthargie, Enliserait alors tout bon mélomane.
Les heures défilent, les aiguilles pleurent, et moi, Essayant de recoudre les cicatrices de ma plume, A l'encre d'or, la seul qui brille dans la brume, Pour rendre à ma feuille, la liberté qu'elle déploit.
La justesse de son timbre, sa pure solennité, Son grain au creux de mes mains, m'écorche sans cesse, La générosité et sa grande sagesse, Ne peut détenir en elle même la vérité.
