Les rêves s’élèvent, et le temps s’évanouit, J’enorgueilli ma douce vision de la nuit. Et le cheval passe, la musique m’enivre ; Tel un char d’espoir espérant pleinement vivre.
Ma prose claustrée, déclos aux sombres soirs Ô jours qui m’accablent, épargnez mon savoir ! Car ma morne vie ne pourrait encenser, Sans lui les doux songes, où mes nuits vont danser.
Le soleil tout éteint ainsi livre à mon âme Les secrets égarés que mes rêves acclament. De ses rares rayons, les traits de sa merveille, En mon fort tressaillent comme un essaim d’abeilles.
Ô mon incandescent, mon bien aimé soleil, Astre des ténèbres, ô rougeoyant vermeil ; De ces mots harmonieux je t’ai déjà décrit. Ne m’en veut si j’aime à te voir mourir ainsi :
Dans ton lit d’océan, de collines sylvestres, Céans ton pieux déclin le Vent m’est équestre ! Oui ! Pégase souffle de ses ailes puissantes ; Un ouragan de mots, une fièvre rutilante.
Telle la chenille qui travaille à son labeur ; Je suis le papillon pollinisant la fleur… Comme le bourgeon qui impatiemment frétille ; Je suis la fleur qui nourrit la chenille…
Du pollen de la rose, à l’odeur de la montagne, Du Vent qui s’évade, au Vent qui me gagne, Qui souffle à demi mots son ragoûtant nectar De silences et de vers ; c’est comme un avatar !