Sous l’alcôve hésitante d’un rêve indolent, L’écho du cœur est un repère dans la nuit Martelant l’atonie d’un sommeil sans bruit, Par la velléité d’un regard gémissant.
Ö tempo envoûtant de l’antre corporelle ! Glapissant d’espoirs dans l’univers d’illusions. Je chois ! Ma main rase le dédale aquarelle ; Les couleurs se mêlent, et là ; une vision :
La nature était là ; paisiblement pensante, Irradiant de grâce, dispersant ses fragrances. Voluptueusement, son essence troublante, Parfumait mon cœur de douces bienfaisances.
Son manteau de neige lesté d’un fardeau froid, Semblait scintiller tels des millions de diamants. Et sur Le Lac gelé, murmurait une voix : Une complainte d’amour répondait à l’amant.
Les fées changeantes, aux grés de leurs caprices, Dispersaient un mélange d’or et de sablon. Elles pailletaient dans les milles calices, Que forment les feuilles crochées sur l’aquilon.
Je volais par à coup ; buvant de feuille en feuille Le nectar délicieux que distillent les fées. M’enivrant de l’espoir, que Morphée me recueille, M’amusant quelque peu dans la nue étoffée.
Je poursuivis ma quête au delà des nuages, Gravissant à jamais l’escalier de la nuit. En cet instant, je n’aurais voulu être sage Combattant le temps par ce ciel qui me fuit.