Ô ciel de ma Lune par ces nuits étendues ! Ne verrai-je encore de tes bords endormis ? Le jour s’attrister si l’horizon ne salue, Pauvre des étoiles que ton char a démis.
Laisse voguer l’âme des sillons éperdus ! Quelques temps encore dans la triste rosée. L’aube dépeinte dans ses rayons suspendus Languit du matin le temps de notre croisée.
Mais je vois mon miroir aux dunes de safran, Préférer les nimbes aux reflets de ma couronne. Et je les hais ! Car je brûle aux mêmes rangs.
Ô ! si jeune lune moins blême que l’opale, N’aie peur que mes maints jours ainsi ne t’affectionnent Car de mon royaume, tu es la générale.