Si je peux me battre sans pour autant haïr, Ô piètre perdition qui calfeutre mon âme ! Saurai-je alors, encor, de toute gloire jouïr, Sachant, que quelque-part, la victoire me blâme ?
Toi que je regarde, là où tu ne m’évites ; Polluant mon cosmos, abusant de mes terres. Arrogant que tu es, de rage tu crépites ! Le feu a beau brûler, jamais l’eau ne s’altère !
Pauvre insecte avachi qu’on balaye d’un geste. Sécrétion baveuse souillant mon dithyrambe. L’excrément décrépit, ne voudrait de ta peste ! Maroufle ver luisant, le crottin je l’enjambe !
Mais que serait Bellérophon sans sa Chimère ? Le héros sentencieux d’un combat sans périples ? L’injuste cavalier qu’un cahot met à terre ? Ma cause est fondée : Athéna m’est disciple.
Aussi comme un moulin je demeure stoïque Face aux estocades d’un Don Quichotte blême. Tu me crois Dragon quand je ne suis que brique. La victoire est mienne : tu te combats toi même !
Aussi prend bien garde ! Mes bras tourbillonnent, Appesantissant tout, le rotor est retors ! Vole moi mes graines, et l’hélice s’actionne, Ou pars sans dommages ; grandir de tes torts…
