Parfois dans ma carrière, à l’angle d’un chemin, Qui octroie un répit aux hardis qui le grimpent ; Je promène au dehors mon marasme enfantin Délaissant mon granit pour tourmenter l’Olympe.
Les lèvres soumises à l’élan d’un murmure, Je guuette l'étendue et joue avec le vent Peut-être qu’Apollon de sa vaste monture Suspendrait le soleil sous mon triste néant.
Et que verrais-je alors en ces cieux d’améthystes, Sinon blanches vapeurs et averses probables… Auteur peu probant dans le texte de l’artiste, L’enfer à ma peine n’a de peines semblables.
Je vole ! Je suis ciel ! Mon œil est l’océan, Tel un sérac gelé où le temps se repère ; Je passe les siècles, nostalgique aux vieux temps Repérant les tracés de chagrins liminaires.
Et je voudrais hurler, hélas je suis aphone : Plus de mots ni de prose quand ma gorge s’égrise. Qu’espérer-je à la fin de mes langueurs atones, Quand mon cœur à ses maux se rattache et s’enlise ?
Que fait l’homme quand il possède et n’attend rien, Quand il n’a ni trop ni assez, ni foi ni vers, Quand de ses mains naissent les vautours sahariens, Qui à leur tour s’envolent vers d’autres déserts ?