La pluie battante et la rage des flots ont laissé Sur le rivage d'une plage mille fois meurtrie, blessée Le corp d'un naufragé, mourrant mais alors, sauvé ? Et ne subsiste de son voilier que ruine et desespoir Amertume et Desespoir, plongeant ce soir Dans la mer de sa détresse, dans ce coeur brisé Se relevera t il un jour, et pour toujours, Tiré par une main aimante, si charmante Pourra t il à nouveau se perdre à l'amour? Lui, le presque mort, endurer cette attente ?
L'empreinte de sa main dans le sable laissée Laisse le présage d'un courage non abandonné Il suffoque, rampant dans le sable brulant Mais son esprit endormi, son coeur avachi Laisse place à sa nature, l'animal ardent Qui, né de la Dame Destinée, mourrir ne puit Si ce n'est que par lui même, si ce n'est lui même Et qui, toujours s'écroulant, se releve et aime De cet âme pareil à l'océan, qui, si grand ! Est pareil à un receuil de larme et de sang.