Radieux est le Soleil, en ce soir de Printemps Radieuses sont aussi toutes ces femmes si belles Qui virevoltent devant nos yeux époustouflés Et nous confondent gaiement dans une valse à trois temps Aux mille et une couleurs. Sans cesse elles nous révèlent Cette vive clameur, sans peur de s’essouffler. Leurs petites robes d’été nous font vite chavirer Qui arborent le blason de la saison fleurie; Brillant de tous leurs feux, leurs yeux nous illuminent D’une joie sans pareil. Leurs sourires admirés Par nos mines ébahies de leur grâce marient La force et la tendresse pour que nos cœurs s’animent. Nous n’irons plus au bois, marions-nous poliment Avec les filles de l’air : la joie et l’aventure. Prenons vite le temps de nous émerveiller D’un coucher de Soleil qui pare les créatures D’une robe dorée et contemplons sagement Les dernières heures passées dans cette douce veillée. Car demain le confort aura fort disparu, Les étoiles du Nord et du Sud seront loin; Le froid envahira, la nuit, toutes les rues De Rio, tandis que, vagabond, j’errerai Dans la langue portugaise, poëte brésilien. Au large, l’Atlantique s’éteindra sous les rais.