Vingt ans, le soleil se lève et alors c’est L’aube de la raison qui fait que je m’envole Tout m’émerveille et j’aspire à exister ; Crépuscule de l’enfance, ô vive farandole
Trente ans, je suis essoufflé à raison de vivre Pleinement, sans certitude du lendemain ; Je suis radieux, de tant de vie je suis ivre Car chaque jour, je découvre un chemin.
Quarante ans, je suis moins vivace mais Plus tenace car je suis patient et serein ; J’ai des souvenirs inoubliables et je sais Que le reste de la vie m’appartient.
Cinquante ans, corps vieilli, l’esprit s’aiguise ; La nostalgie me fait songer aux temps d’avant Désormais je ne peux plus vivre à ma guise Je plonge désarmé dans l’épreuve du temps.
Soixante ans, j’atteins la pleine conscience, Celle que j’ai cherché en vain toute ma vie Depuis ma plus tendre et lointaine enfance Désormais je peux vivre, j’en ai enfin envie.