Ô branches poussant, ô bourgeons naissant Fragments de la terre, s’élevant dans les airs Branches dressées puis arquées par le temps L’écorce s’abîme au vent, bien que réfractaire.
Des fleurs, des feuilles puis le néant Les saisons changent leur robe, ou leur volent Effleurent, effeuillent dès à présent Tel un ange qui leur dérobe et qui s’envole.
Elles grandissent en s’affinant, fuient le tronc ; La sève coule toujours plus loin, les aimant Elles pourrissent une fois à terre et vont Se morfondre dans leurs racines, délicatement.
A trop de hauteur, elles succombent, Souhaitant goûter à la lumière C’est trop de malheur lorsqu’elles tombent S’affaissant peu à peu par terre.
Les branches sont solides mais fébriles Car le poids de l’air, elles doivent supporter Vous pensez tous que c’est facile, Mais sur Terre plus d’une ont agonisé.