Les brindilles sont braises et étincelles Le vent insuffle la vie et lève les flammes ; Le bois nous offre des cierges éternels Qui emportent au ciel, luxuriance d’âmes.
Le feu sans air est comme perdu Le temps rêve, puis consume l’Histoire ; Plongé en deçà de l’eau le feu n’est plus Dans sa lueur nous pouvons lire l’espoir.
Sous flots de flammes, le feu s’évanouit Chaque pic levé au ciel fend les airs ; Dans l’écho du brasier la lumière reluit Mouvement perpétuel, laissez-la faire.
Les flammes dorment, je ne les entends plus La fournaise devient cendres grises et froides ; Je me souviens d’un temps désormais révolu, Toundra naissante, la vie me semble bien fade.
L’intolérance puise dans les brindilles De la bêtise son origine, mais la fin approche Elle sera poussière, puis à jamais immobile Un fossile éternellement inscrit dans la roche.