Il n'y a que la pluie pour tout effacer Mon champs de légumes, noyé depuis belle lurette J'ai cette tendance à tout détruire, désolé Laisser ta bobépine mettre feu à ma tablette Dans un verre j'ai versé l'encre pour ne plus t'écrire Mes crayons sont devenus des bateaux de sol Sur les réseaux sociaux ton nom fait blêmir Toutes les touches de mon clavier dans un grand bol
Pas assez de vers blancs pour nous deux dans ce nid, Devant ce miroir où tu te plains de tes seins Trois chaises vissées au plafond, une pour l'Ennui Une chaise pour toi et l'autre au Vide, je pense loin Loin de cette mer morte que tu bois chaque jour Loin de ton cool, loin de ton trash pâte-molle Il y a un incendie, tu embrasses le four Les pertes sanguines de ta poupée dans un grand bol
Une flirtbomb mèche courte, dynamiter l'abstinence Hier j'ai rencontré cette fille au cimetière Elle m'a demandé de lui racheter ses cinq sens Nous avons caché le ciel six pieds sous terre Sept doigts sur ses yeux, comme au piano Après huit heures j'ai dû partir, papillon-noeud Cette fille mon crochet, son sein droit un anneau Neuf doigts sur ses yeux, dix au piano
Notre dernier quartier d'orange dans un bol En pleine lumière tu me caches ton corps vêtu Nous n'avons plus rien à nous dire, soupe / formol La dernière pluie tombée, l'arbre abattu Et nous danserons pour quelques jours, pieds plats Entre la mouche et le bottin téléphonique Loin des noces d'or, sous les dimanches-centre d'achat à trois chaises des amoureux sur les bancs publics.