Au fil du temps, d'un long fil d'argent, Je brode les regrets des rêves abandonnés. Et je parcours sans répit les arabesques sucrées Et les dentelles jaunies des souvenirs assassinés. ...
A contre fil, Se nouent les lignes colorées des fins tapis d'orient, Qui pleurent tout en volant, leurs larmes immaculées. ...
Où vont les tapis volants qui voyagent au loin ? Au fil de leur destin, chargés d'amours éternelles, Ils tracent le chemin des nuages nacrés, Qui recouvrent le ciel des nuits étoilées.
De fil en aiguille, Les araignées déshabillent Les tapis délaissés des amours avortées,
Afin que naissent Les toiles ondulées Des grands bidonvilles Chargées d'abriter Les espoirs préservés.