Sur les O de la Dordogne Reposaient alanguis Les dés de ton destin. ...
Tu passes paisiblement, Etirant l'onde noire Qui couvre lentement Du funeste grimoire, Les lignes colorées Des rives chavirées. ...
Au bord de la Dordogne, Tu rêvais innocente, Comptant sur les oiseaux Pour distraire ta peine, Riant des corbeaux A l'envolée soudaine. ...
Tu passes lentement. Sur ton corsage blanc Un petit triangle Et trois perles de sang. ...
En ce jour funeste, Aux royaumes occultes Par un dieux capricieux Les dés furent jetés. ...
Tu files sur la Dordogne Avec ton mat de misaine, Un coquelicot rouge Posé sur ton sein blanc.
Au bord de l'onde verte, mille ans ont passé, J'ai ressenti ta peine, en voyant l'eau couler. J'ai vu le regard bleu du barbare corné, La sauvage innocence de son geste guerrier. ...
Tu es partie Aliénor. Au paradis blanc, les flots argentés, Abritent ton âme pour l'éternité.