Mais, dites-moi, comment peut-on compter les âges, Mettre ce chiffre 3, étrange sur nos fronts ? Chaque année parcourue ne nous rend pas plus sage, Nous n'étions pas des anges, sommes nous des démons ?
N’est pas vieux qui le veut, pas jeune qui le souhaite, Chacun subit son sort au hasard du destin, Sur les lignes de vie, pas de routes parfaites , Si ce n’est par hasard, quelqu'un qui tend la main.
Oui, sur ce dur chemin tout hérissé d’épines , Tendu de fondrières ou nous pouvions tomber, Nous avons pu parfois, admirer l’églantine , Et voler au destin quelques félicités.
Pourtant rien ne fut simple et rien ne fut facile, Et même à petit pas, rien ne nous fut donné, Quand nous étions enfants, jeunes êtres graciles, Aurions nous pu prévoir semblable destiné ?
Les rides sur nos corps sont devenues profondes, Ciselées par ce temps, que rien ne peut freiner, Toutes ces vies passées, qui forment une ronde, Sont autant de témoins de notre humanité....