EVA
Un jour m’est apparue… EVA
Dans sa robe légère de tulle bleu,
Le long de la grève… endormie,
Les genêts d’or caressant sa peau.
Puis EVA s’est éveillée… elle m’a souri,
Mon cœur alors a fait des bonds de joie,
Dans ma poitrine en feu.
Un vide total a entouré mon être.
EVA seule existait au monde :
Je me suis alors avancé… calmement,
Me suis allongé près d’elle
Et naturellement l’ai enlacée.
EVA restait là, calme et sereine,
Ses yeux rieurs ouverts sur moi,
Alors j’ai tressailli d’espérance
Pour les moments d’émoi qui m’allaient être offerts.
Sur la colline aux grands bois,
EVA, souvent depuis criait, rieuse,
M’invitant à la rejoindre ;
Mon cœur envolé, éclatait alors de bonheur.
Elle était là… son corps offert,
Avec ses rêves de nymphe.
Sur moi son regard limpide
Faisait naître l’émotion profonde.
En touchant sa peau, j’étais elle,
En frôlant ses lèvres, je vivais,
En écoutant son cœur, je priais
Que toujours demeure cette joie.
La vie nous apparaissait fluide
Et belle comme les blés d’or,
Renouvelée sans cesse par nos émois,
Qui nous menaient vers des joies nouvelles.
Tant d’hommes vivent de pouvoir,
Qu’ils exercent ou qu’ils subissent.
Nous, nous existons par l’expression
De nos énergies colorées d’amour.
Le monde se bat et lutte,
Se déchire et gémit.
Toi et moi vivons la féerie des cœurs.
Notre sensibilité nous fait vibrer à l’unisson.
Les hommes ont trop d’esprit… pour s’ouvrir au spirituel,
EVA a trop de cœur… pour se couper du spirituel,
Elle est souvent dans cet ailleurs… dépassant les réalités terrestres,
Celui qui offre à la vie… un paradis pour l’âme.
J’ai envie de me perdre dans tes yeux, EVA,
Pour y trouver le chemin de ma vie.
Saisirai-je ainsi le secret de ton être,
Qui est pour moi le symbole du mystère ?
Tes yeux cachent-ils l’invisible de la vie et de l’au-delà
Après lequel courent les hommes au travers des religions ?
Sont-ils comme ce Dieu qu’on ne voit qu’après la mort
Et qui pourtant se montre si présent au cours de nos vies ?
Serge Lapisse