J’ai pleuré un silence Une nuit sans lune Les mains lourdes inutiles Même pas un animal à caresser Silhouettes obscures immobiles Figées dans l’attente Les ombres furtives s’époussettent Au souffle léger du vent Un instantané suspendu Proche de la minéralité Comme un tombeau Seul, par une nuit sans lune J’ai pleuré un silence