Il y a des embruns dans les yeux du maître Et du soleil dans ceux des enfants. Vogue matelot, Ne te retourne pas. Tout au long de ton voyage Tu découvriras de nouveaux rivages, De nouveaux visages. Eux, n’ont plus besoin de toi. Tu ne verras pas germer les petites graines de liberté Que tu as semées dans leur cœur Mais elles feront d’eux de lumineux rebelles, Rebelles aux laisser-aller, Aux compromissions, Aux conformismes, Mais fidèles à leurs exigences, A leur soif de comprendre Et quand viendra le temps de poser ton sac, Sache que tu resteras vivant Tant que la petite flamme que tu as allumée Dansera, malicieuse, dans leurs yeux Et les yeux de leurs enfants Et des enfants de leurs enfants.