Le monde d'aujourd'hui n'est pas des plus aimables Il n'a rien de celui des contes ni des fables Ni des belles histoires de nos livres d'enfants Des bergères jolies et des princes charmants Cendrillon,Pinocchio,Blanche Neige et les nains Les fées bienveillantes,les espiègles lutins.
Les temps sont difficiles, le monde est en alarme On ne voit, on n'entend que problèmes et drames: La misère en Afrique, les champs truffés de mines Les enfants qui ont soif, qui ont peur, les famines. Et le climat qui change, le temps qui déménage Les typhons meurtriers, ouragans et orages Dans la foudre qui gronde, le tonnerre qui roule Notre planète bleue semble perdre la boule.
Le malheureux ours blanc, sur un coin de banquise Sur lequel il n'a plus qu'un petit bout de prise Nous appelle au secours: "Quand je serai perdu Votre avenir à vous, non, ne durera plus".
Bien sûr nous comprenons ces craintes et ces peurs. Ca ne peut empêcher que s'éclosent les fleurs Ni que le rossignol ne nous lance ses trilles Ou que papillon sorte de sa chenille.
Les enfants à venir sont notre réconfort C'est la vie qui triomphe et repousse la mort C'est un grand pied de nez, un ample bras d'honneur A tous les rabats-joie, prophètes de malheur Les grincheux, les grognons, tous les pisse-vinaigre Qui transforment un bon vin en acide vinaigre.
Pour chaque enfant qui vient, et pour chaque naissance Il y a beaucoup d'amour, des monceaux d'espérance. C'est signe de confiance, et le plus beau des gages. A nous, pauvres humains, ça redonne courage. Un enfant qui sourit, ou un enfant qui pleure C'est comme une palette de toutes les couleurs Des rires et des larmes, ça fait un arc-en-ciel Et ça donne au bonheur son petit goût de miel.