Quand je serai bien vieux le soir à la veillée, Non ! C’est déjà écrit depuis des temps par Ronsard. Donc, à un âge certain, quand tombe le soir, Il est bon de penser au passé oublié.
Se souvenir que nos petites radicelles Furent jadis de grandes racines coupées Par la seule volonté du félon Untel Qui avait pour nous une haine acharnée.
L’ancrage dans sa terre n’est pas pour le Pied-noir. Nous fûmes obligés au long de notre vie De rouler avec nous tout notre désespoir,
Comme ces buissons ronds dans les déserts infinis Qui au hasard des tempêtes et tornades Achèvent leur course contre une palissade.