C’était par un soir très lourd de Novembre, Une petite bougie dont le vent faisait Vaciller la fragile flamme qui éclairait la chambre Et la morne et insipide existence que je menais.
Assis dans un coin d’ombre de la triste pièce Essayant de noyer dans une bouteille ma neurasthénie, Je ressassais son souvenir sans cesse; Son image obsédait et hantais constamment mon esprit.
Cela me mettait dans un tel état de prostration Qu’à l’instant où j’abaissais mes paupière rougies Par les larmes, j’éprouvais l’obscure sensation Que le désespoir consumait mon âme meurtrie
Et lorsque les rayons du soleil perçaient les nuages gris, Que les oiseaux réjouissaient les lieux de leurs cris, La flamme du désespoir avait fini de consumer la bougie.