Plongé dans mes pensées, et fatigué d’attendre La réponse absolue qui ne change jamais, Mais qui me fuit toujours dégageant ses attraits Entre le monde en or et cette terre en cendre, Je songe à l’avenir où l’on fera répandre Mes cendres sur la terre inconnue. Je me tais : Je n’entends que des cris de mes anciens méfaits Qui m’empêchent de voir ce qu’ils me font entendre. Entouré de la nuit, je n’ai plus pour ami Qu’un souvenir obscur ; et peut-être parmi Ces livres entassés, dans l’oubli, je me tue. Noyé dans cet état, de tout sens détaché, J’y cherche malgré tout un principe caché Que j’attends de tout près, mais que je perds de vue.