De chagrin le voilà qu'il nous vient revêtu Chaque année il se presse à marcher la terre Pour au plus vite aller y accomplir son du Et céder sa place au grand frère "Hiver"
Il convoque "Vendémiaire" et de suite le somme De libérer les bons fruits de la Reine " Printemps" Que se fassent les vendanges ! et se hâtent les Hommes ! Car "Brumaire" et ses brumes se font impatients
Puis sans même prendre avis de son Maître Le traître Frimaire déclenche ses froids Pour acceuilir "Hiver" qui devra disparaître Quand "Été accomplira son devoir de Roi
Comme le poète il se sent Étranger L'automne que les hommes maudissent Comme le poète il préfère ramper Et se cacher au fonds des abysses
Mais le prince monotone a la pâle figure Parfois s'embellie, quand bien même il s'étonne A l'écoute des âmes, qui comme moi le conjure De revenir inspirer leur tendresse monotone