Avez-vous cru un instant que je vous oublierais? Avez-vous douté du sentiment qui m’étreint à jamais ? Avez-vous senti un matin la dernière flamme de ce feu, Qui verrait s’éteindre ma fièvre mieux qu’un aveu ?
Savez-vous comme la passion de vous me scelle à ces mots ? Qu’importe si souvent je passe à vos yeux pour un idiot, Si la bêtise est ainsi, elle vaut mieux que d’être érudit, Alors, je veux en nourrir mon âme pour le reste de ma vie.
Savez-vous comme j’aime à vous rejoindre toutes les nuits, Ne gardant que vous et chassant le reste vers l’oubli ? Vers ce passage d’un monde à l’autre je suis devenu maître, Dans ce pays de vers qui a vu mon bonheur naître.
Avez-vous cru un jour que je pourrais vivre loin de vous, Et me satisfaire d’un souvenir ou de quelques images floues Avez-vous voulu fuir le bonheur de peur qu’il abdique, Et me laisser tout nu prostré et en panique ?
Savez-vous comme la déraison souvent me bouscule, Loin des habitudes, vers cette folie où je bascule ? Avez-vous senti l’enivrant parfum de demain, Se répandre ici et nous montrer le chemin ?