Ici le cœur s’essouffle et ralentit, De la fatigue de trop de nuits d’insomnie, Se posant de longs moments dans l’oubli, Fuyant cette réalité qui sonne encore sans répit.
Et la lassitude confère la détente, Comme une lente et interminable descente, Aux enfers de la solitude si souvent absente, Mais qui pointe aujourd’hui, rôde et hante.
Les parois sont lisses et rien ne vous retient, Un souvenir encore s’accroche et parfois revient, Comme une lueur d’espoir s’allume dans le noir, Mais s’éteint bien avant que d’y croire.
Il y a des jours où inexplicablement le spleen vous mine, En vagues successives qui usent et ravinent, Le corps et l’esprit d’une douleur assassine, Où la peine se trahit en larmes salines.
Je voudrais entendre de la voix se répandre l’accent, Comme le bruissement d’un feuillage sous le vent, Voir encore se déplacer cette ombre nue dans mes rêves, Et savourer à jamais ces minutes trop brèves.
