C’est un petit chemin Noyé dans la verdure, Quand vient le mois de mai C’est fou ce qu’il sent bon ! On y oublie le monde, Et ses fureurs, et ses blessures, On n’y entend plus rien Que le chant des oiseaux Cachés dans les buissons…. Tout au bout du chemin, Là-bas, dans la forêt, Comme dans un tableau Le vert sombre des pins Se mélange en douceur Au vert tendre des chênes… Dans ce monde en folie Plein de peurs et de haine, C’est un havre de paix Que ce petit chemin… Je m’y trouve si bien Que je voudrais l’offrir Aux enfants de la guerre, Qu’ils y oublient leurs larmes, Leur terreur, leur chagrin. Mais ça, je ne peux pas. Alors, je rêve bien souvent Qu’ils sont là… Je les prends par la main Et puis je les emmène A l’abri Des tyrans de la Terre, Ecouter les oiseaux, Sentir l’odeur des fleurs Et être heureux, enfin, Dans mon petit chemin…..!