Dans cette ambiance folle, tous les participants Étaient, à tour de rôle, remerciés… Quels moments ?… Les applaudissements fusaient à chaque Nom, Et pour les Dirigeants, c’était une Ovation. Le calme revenu, les danseurs harassés Arrangeaient leur tenue… Dignité retrouvée, Après la ritournelle des Galoubets, les Groupes, La Foule Fraternelle, TOUS entonnaient « LA COUPO »… L’émotion me prenait la gorge ; en résonance Le mas nous renvoyait notre hymne de Provence. S’élevaient dans le ciel, nos voix à l’unisson, Le symbole éternel d’une même passion Remettant les chapeaux, embrassades sans fin, Se quittaient sur ses mots : AMIS ! « A L’AN QUE VEN » !… Cet endroit enchanteur se vidait peu à peu ; S’éloignaient les clameurs… plus que moi en ces lieux… Fallait partir déjà. Je reprenais la combe En activant mon pas avant que la nuit tombe. Et tout en sautillant je fredonnais les Airs Provençaux en mêlant aux paroles mes vers… Ludovic, Jocelyn, Montagard, la Crémade, Les mots, dans le refrain, c’était la bousculade. Je chantais à tue-tête pour ne pas avoir peur, Je descendais la crête en glanant quelques fleurs, Retrouvais ma maison… petite soupe brève, Glissais sous l’édredon pour revivre mon rêve. Tout un an à languir que pour moi recommence Le plus beau souvenir de toute mon enfance. Dans les années cinquante, lorsque j’étais enfant, Je courais… impatiente… au rendez-vous de l’an. Fin.